LE livre référence pour tout comprendre de la transition, des constats aux propositions d’actions concrète : « Manuel de transition » de Rob Hopkins, éditions Ecosociétés.
A l’époque d’Internet, des réseaux sociaux, et des vidéos en ligne, à quoi cela sert-il encore de lire des livres ?
C’est ce qu’on pourrait se dire en premier lieu en feuilletant le « Manuel de transition » de Rob Hobkins.
En faisant défiler les pages aléatoirement on voit des graphiques, des acronymes, un texte dense avec des chiffres… La tentation est grande de refermer le livre et de chercher sur internet une approche plus synthétique, ou mieux une vidéo expliquant le concept (je vous conseille d’ailleurs le très bon film « Qu’est ce qu’on attend ? » sur la ville en transition d’Ungersheim).
Mais si l’on dépasse la « tentation de la paresse » pour se plonger dans les premières lignes de ce livre, alors on est happés, complétement, et l’on comprend pourquoi il est un des livres référence de la dernière dizaine d’années, et pourquoi on le trouve dans la plupart des bibliothèques des militants que nous côtoyons.
Le livre est décomposé en trois parties :
- La tête : Pourquoi le pic pétrolier et le changement climatique signifient qu’il est inévitable de faire petit
- Le cœur : Pourquoi il est déterminant d’avoir une vision positive
- Les mains : Passer des idées à l’action : explorer le modèle de transition pour inspirer une résilience locale de reconstruction
Ainsi qu’une douzaine de fiches outils pratiques tel que « Organiser un forum ouvert », « Ecrire un bon communiqué de presse »…
Comme vous l’imaginez à la lecture de ces lignes, une vraie mine d’or !
Tout le concept développé dans le livre pourrait être résumé en un mot : la RESILIENCE.
La résilience est la capacité d’un individu ou d’une organisation à réagir à un choc extérieur en maintenant son intégrité et en adaptant son mode de fonctionnement.
Dans la première partie du livre Rob Hopkins identifie les possibilités de chocs extérieurs, en évoquant principalement les hypothèses du pic pétrolier et du changement climatique, qu’il identifie comme les deux plus grands défis auxquels fait face l’humanité au début du XXIè siècle. Il nous informe avec des données très complètes, il présente différents scénarios sur la vie après le choc pétrolier, il propose une analyse des facteurs de résilience…
Dans la deuxième partie il aborde ce déclic intérieur que nous devons tous avoir, cette envie de s’engager. Il nous propose des outils pour comprendre la psychologie du changement et l’accompagner, ainsi que des pistes pour créer une dynamique collective autour de ces thématiques.
Dans la troisième partie il évoque des alternatives concrètes, telles que la permaculture, les monnaies locales, l’éducation… Il propose une méthode en 12 étapes pour mettre en place la dynamique de transition, et donne des exemples concrets, notamment au Canada et en France.
« Rebâtir une agriculture et une production alimentaire locales, relocaliser la production énergétique, repenser les soins de santé, redécouvrir les matériaux de construction locaux : tout cela développe la résilience et offre le potentiel pour une extraordinaire renaissance – économique, culturelle et spirituelle. » – Rob Hopkins (qui avait dû avoir en rêve une vision prémonitoire du plan B).
Quand on finit ce livre, on est plein d’espoir et on se dit « Y’a plus qu’à ! ».