C’est un plan de sortie de sortie de crise important.
Par son ampleur d’abord, avec 34 mesures détaillées, précises, chiffrées, en réponse à la crise sanitaire et aux dysfonctionnements et injustices qu’elle a révélés. Ainsi, de nombreux sujets sont mis sur la table, dans un plan d’ensemble cohérent : droit du travail, hausse des salaires et réduction du temps de travail, renforcement des services publics, accès à une alimentation de qualité et souveraineté alimentaire, régulation du secteur bancaire et politique monétaire au service des besoins sociaux et environnementaux, reconversion écologique de l’activité économique, lutte contre les violences faites aux femmes, etc.
« Nous pensons que le moment est venu de préciser les contours du «plus jamais ça » que nous mettions en avant dans cette tribune le 18 mars et auquel nous entendons désormais donner plus de corps. Désormais il est nécessaire de dépasser l’effet de sidération paralysant que génère le traumatisme de la crise sanitaire. Il s’agit d’amener la population à se saisir de ce moment pour exiger que des enseignements en soient tirés. »
Ce plan est important aussi par le nombre de signataires et la convergence d’acteurs différents et complémentaires : associations et ONG environnementales ou d’éducation populaire, syndicats étudiants et de salariés… Les préoccupations « de fin du monde » et « de fin du mois » ne sont plus opposées, elles se nourrissent au contraire les unes des autres.
« Les 34 mesures proposées dans ce plan de sortie de crise constituent une première contribution au débat nécessaire pour engager la reconversion écologique et sociale de nos sociétés. Nous voulons maintenant œuvrer collectivement pour les populariser, les compléter, les incarner à travers des luttes concrètes, et construire ensemble les conditions pour les imposer. Parce qu’il n’y aura pas de résolution à la crise d’aujourd’hui avec les solutions d’hier ou le repli sur soi, notre travail collectif se poursuit et doit se développer avec des initiatives locales associant les militant·es de nos organisations mais, plus largement, les jeunes, les travailleur·euses, les retraité·es. La construction d’un futur écologique, démocratique, féministe et social, ne sera possible que s’il regroupe largement la population autour d’initiatives et de mobilisations locales et nationales. »