Le 21 juillet 2020, une dizaine de militant.e.s de l’association L214 se sont retrouvé.e.s devant l’enseigne LIDL à Essey-lès-Nancy, afin d’interpeller les passant.e.s sur les conditions d’élevage des poulets vendus sur leurs étals. Cette action est réalisée simultanément dans plus de vingt villes de France à travers la campagne Lidl Stop Cruauté.
Nous avons interviewé, Cécile, l’une des militantes présentes sur place.
Les bénévoles de L214 frappent fort à Nancy !
Les militant.e.s se sont donc rassemblé.e.s non loin du magasin d’Essey-Lès-Nancy, un peu avant 13 h. Une fois le briefing fait, et des binômes de photographes et de militant.e.s , l’action commence par une distribution de tracts sur le pare-brise des voitures garées sur le parking de l’enseigne. Puis, arrive le camion publicitaire, sur lequel on peut voir écrit « Allô patron ? Les poulets Lidl sont mal, ils sont même très mal ! », en référence au spot de pub de l’enseigne du même nom « Allô patron ». Pendant ce temps, les militant.e.s se préparent et enfilent les t-shirts et k-way de l’association, puis brandissent les pancartes comportant les images chocs des conditions d’élevage des poulets. Iels sont tous très bien coordonné.e.s, le tout s’effectue rapidement.
Peu de temps après, des employé.e.s dont une responsable du magasin arrivent vers les militant.e.s afin de s’expliquer avec eux. L’échange est rapide et cordial, iels repartent en les laissant continuer l’action. La pétition de L214 est proposée aux clients du magasin.
Une heure après le commencement de cette action, les militant.e.s décident d’y mettre fin et d’aller débriefer au calme. Les retours sont plus que positifs, tout le monde est fier de la réussite de l’action, et c’est avec le sourire aux lèvres que chacun.e donne son avis aux autres. Nous repartons ensuite avec Cécile pour continuer notre tournée des magasins de l’enseigne Lidl.
Nous nous rendons à l’enseigne située Rue des 4 Églises, où la distribution de tracts reprend, avec le camion publicitaire devant le magasin. Tout se passe encore une fois sans aucun problème et nous restons une bonne demi-heure sur place. Nous partons enfin en direction du magasin Lidl situé quartier Haussonville où la même musique reprend. Le camion arrive et la distribution de tracts reprend. Nous finissons de suivre le camion qui, lui se rend dans le reste des enseignes de l’agglomération.
Une campagne d’ampleur Nationale contre LIDL
Après plus d’une année d’insistance, l’association L214 exige auprès de Lidl de s’engager à enfin respecter les critères du European Chicken Commitment. Une initiative qui porte notamment sur la diminution des densités dans les élevages et sur l’utilisation des souches de poulets à croissance plus lentes. Lidl avoue dans un communiqué du 17 juillet que ces deux mesures sont « difficilement envisageables, voire inatteignable d’ici 2026 ». Alors que celles-ci ne demandent pas d’investissement de matériel, et qu’elles sont en prime applicables immédiatement. En plus de cela, l’enseigne Lidl ignore la demande de l’association de fournir un minimum de 20% de viandes de poulet vendues par Lidl élevés en plein air… Selon un sondage ComRes datant de 2019, 89% des Français trouve important (et 68% très important) que les poulets puissent disposer d’un accès à l’extérieur.
En France, ce sont 800 millions de poulets qui sont élevés et abattus tous les ans pour leur viande et 83% de ces poulets sont issus d’élevages intensifs.
Mais dans les élevages que l’on qualifie d’intensif, comme ceux où l’enseigne Lidl vient se fournir, ces poulets sont enfermés par milliers et entassés les uns sur les autres (environ 20 poulets par mètre carré), et ce sans aucun accès ni à l’extérieur, ni à la lumière naturelle… Ils n’ont aucun moyen d’exprimer leurs besoins les plus naturels comme étendre leurs ailes ou encore se percher. Durant les 35 jours où ils seront enfermés, leur litière ne sera jamais changée, les excréments et la poussière finiront par s’accumuler. A cause de cela, de l’ammoniac et du dioxyde de carbone vont s’en dégager, causant des brûlures de la peau et des pattes mais aussi de graves problèmes de santé.
Étant choisis génétiquement pour grossir rapidement, beaucoup de poulets souffrent de problèmes respiratoires, cardiaques ou encore de boiteries. Ils sont à peine capables de supporter leurs poids, à tel point que certains finissent par ne plus pouvoir se déplacer jusqu’aux lignes d’alimentations et finiront donc par mourir soit de faim, soit de soif.