Le samedi 19 mars 2022 c’est dans 40 villes de France simultanément que l’association L214 se mobilisait afin d’interpeller les passant·es sur les conditions d’élevage et d’abattage des poulets de la marque concernée. Ce sont près de 30 militant·es qui se sont réuni·es en début d’après-midi à Nancy, pendant deux heures, devant le Carrefour City de la rue Saint Jean. Leur objectif étant de sensibiliser le·a consommateur·trice à la supercherie orchestrée par Le Gaulois.
Une marque qui trompe ses consommateurs·trices
Malgré les demandes et les appels des associations de défense des animaux, Le Gaulois (appartenant au groupe LDC, leader européen de la volaille, parmi lesquels figurent les marques Marie ou encore Maître Coq), refuse de s’engager auprès de l’European Chicken Commitment et les mesures minimales relatives au bien-être qu’il revendique. Ces dernières ayant été formulées afin de supprimer les pires pratiques de détention et d’abattage des poulets. Pourtant, environ 100 entreprises agroalimentaires (dont des acteurs majeurs de la grande distribution) sont quant à elles engagées au respect de ces conditions.
Avec sa démarche « Oui c’est bon« , la marque Le Gaulois prétend « s’adapter aux spécificités de chaque espèce », afin de garantir le « bien-être animal, la santé des volailles et l’environnement ». C’est cet engagement non respecté, impliquant « une marque faussement engagée et faussement responsable« , que les bénévoles dénonçaient à l’aide de tracts et d’une banderole disant « Le Gaulois vous ment », ainsi qu’au travers d’images chocs reflétant la réalité des conditions de vie des oiseaux dans de tels élevages industriels et intensifs.
Crédits : Camille Martins Crédits : Camille Martins Crédits : Camille Martins Crédits : Camille Martins
Des élevages qui restent industriels et intensifs
En effet, l’enquête menée par l’association militante et publiée fin février 2022 met notamment en lumière une sélection génétique des poulets (de race ROSS 308), responsable d’une croissance ultra rapide des animaux en seulement 38 jours (soit 4 fois plus rapide que dans les années 1950). Cette sélection leur cause entre-autres des difficulté à porter le poids de leur corps, ainsi que des fragilités osseuses. Elle est également responsable d’une compression des organes vitaux, et de difficultés cardiaques et respiratoires.
Par ailleurs, les animaux sont enfermés à vie, dans une litière qui n’est changée qu’après leur départ à l’abattoir. Ces derniers vivent donc dans leurs excréments, subissent un manque de lumière naturelle, d’air pur et d’accès à l’extérieur. Ils sont entassés à un niveau de densité supérieur à 30kg/m2.
Selon l’étude scientifique The Welfare of Chickens Kept for Meat Production (Broilers) (Scientific Committee on Animal Health and Animal Welfare, mars 2000), cela conduit de manière systématique à des problèmes graves de bien-être pour les animaux. Il est également mentionné dans les tracts distribués par les militant·es que de nombreux d’entre eux meurent dans ces conditions avant même d’être envoyés à l’abattoir. Cela entraîne donc une mortalité et un niveau de souffrance absolument considérables.
Par ailleurs, l’association dénonce l’utilisation majeure par d’OGM par Le Gaulois pour l’alimentation des animaux ; ce qui est pourtant contradictoire avec l’engagement de la marque dans sa propre démarche.
L’association militante L214 vient de porter plainte contre Le Gaulois et son groupe LDC dans le but d’alerter les services d’état ; Cela fait d’ailleurs suite à une première plainte déposée en février dernier contre la marque pour mauvais traitements.
L214 a alors lancé une pétition en ligne pour demander un engagement plus éthique à Le Gaulois et au groupe LDC, disponible sur ce lien.
Si vous souhaitez rejoindre L214, vous pouvez passer par le groupe privé sur Facebook, ou bien en contactant notre équipe à l’adresse contact@notreplan.net.